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La Dualité, La Dynamique Fusionnelle & Le Double Héritage des Hommes Métis

Dernière mise à jour : 31 déc. 2021


Le terme Métis dans le contexte canadien désigne un peuple à part entière qui est le fruit de la rencontre entre les Premières Nations et les Européens. Dans le cadre de cet article et en tenant compte de l'élasticité de la langue française, le terme Métis sera employé pour désigner principalement le métissage des Êtres Mélaninés avec d’autres Peuples-Nations, plus particulièrement avec les occidentaux.


Aka-Trudel, ©MathieuPouchon


AVANT-PROPOS

J'ai tenu à rédiger cet article avec des métis que je connais personnellement et vivant à Tio’htià:ke (Montréal). J'estime qu'ils sont les mieux placés pour exprimer leur ressenti en lien avec leur métissage. Vous découvrirez le récit de chacun d'eux, ce qui vous permettra de comprendre leur dualité, la dynamique fusionnelle qui les caractérisent et le double héritage qu'ils portent en eux. L'article en question est la contrepartie masculine d'un article portant le même titre ordonné différement et qui met en lumière le récit des femmes (Cliquez sur le lien).


MISE EN CONTEXTE

Les Êtres Mélaninés que nous sommes avons connu des époques glorieuses et majestueuses qui ont bien faillit être occultées de notre mémoire collective en raison des souffrances que nous avons vécu (esclavage et colonisation) et qui continuent de nous affliger psychiquement / physiquement, culturellement, socialement / individuellement et spirituellement. Dans la reconstitution de notre histoire, il est crucial de rassembler tous les fragments faisant partie intégrante de notre patrimoine. Cela inclut bien évidemment les métis/métisses qui ont contribué de façon non-négligeable à la construction, la consolidation et l'édification des Peuples-Nations Kamites (Noir-e-s) tout en jouant un rôle déterminant dans les nombreuses luttes de libération qui nous ont permis de nous affranchir de l'esclavage et de la colonisation. Des noms comme Frederick Douglas, WEB Dubois, Malcom X, Jerry Rawlings, Bob Marley, Lewis Hamilton, Colin Kaepernick, Barack Obama, etc sont des noms qui résonnent en nous parce qu'ils évoquent la puissance, le dévouement, le courage, la détermination, l'originalité, l'illumination et la grandeur d'esprit.


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LÉZOU LOUIS AKA-TRUDEL

Lézou Louis Aka-Trudel, 11 Septembre 2019 ©MathieuPouchon


Le 7 avril 1986 naissait à Abidian, en Côte d'ivoire, le deuxième enfant de Mr. Bogui Timothée Aka et de Mme Aline Trudel. Cet enfant, c'était moi. J'ai connu une enfance heureuse, sous les cocotiers, parsemés de quelques allers-retours de courtes périodes au Québec. Nous y venions durant les vacances pour visiter la famille Canadienne. D'aussi loin que je me souviennes, mon frère et moi étions considérés comme une "espèce” à part; Blancs dans notre pays de naissance, Noirs dans le pays nordique de notre mère, que je conçois également notre pays, évidemment. Car naître de parents de différentes nationalités est pour nous un grand avantage. Effectivement je suis, de naissance, Ivoiro - canadien. 2 nationalités. Cette double composition est révélatrice de mon identité, tout comme mon nom: Lézou Louis Aka-Trudel. Lorsque j'avais 7 ans, ma mère, mon frère et moi avons déménagé au Québec. Culturellement, à ce moment, nous étions de petits Ivoiriens. L'accent, l'attitude, le style vestimentaire. Il y a eu une adaptation nécessaire. Je me rappelle qu’à cet âge, le plus important pour moi était de bien imiter l’accent québécois et d’intégrer ces jurons que les copains de classes disaient parfois. Cela me paraissait l’obstacle ultime afin d’être accepté. Oh, la naïveté de l'enfance! Je ne calculais pas qu'ici au Québec j’étais noir. Racisme ou pas, la différence frappe. Elle se remarque. Elle incommode parfois et embarrasse. Elle questionne. Elle surprend et émerveille. Elle ne passe pas inaperçue. Au fil des années qui passaient, je vivais de plus en plus l'expérience inverse. Dorénavant acculturé, je me sentais québécois quand j’allais visiter la famille africaine... jusqu'à temps que les saveurs de mon attiéké/sauce poisson (plat traditionnel Ivoirien) supplante le goût du ragoût de boulette et efface la mémoire des tartes de grand-maman Florette dans mon palais. Cette métamorphose continuelle. Cette capacité d'adaptation à mon environnement. Cette fluidité est le point commun que je reconnais à tous les métis que j'ai croisé. Lorsque 2 personnes de couleur de peau différentes s'unissent, il en résulte probablement un mariage génétique fort extraordinaire. Je n’ai pas la connaissance scientifique nécessaire pour l’affirmer. Je suppose. Cependant, ce dont je suis certain, c’est qu’il en ressort des êtres qui symbolisent la fusion des cultures et célèbrent la différence. La condition de leur incarnation provient de l’union des peuples.

Lézou Louis à gauche de la photo devant sa maman, Famille Aka-Trudel - 1990



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THIBAULT CAMARA

Thibault Camara ©MichelMercé


J’ai 30 ans et j'écris pour la première fois une partie du récit issue de deux pays, liés par des relations complexes, dramatiques et profondes. Je suis né d’une mère française blanche et d’un père métis franco-guinéen. Alors, qui suis-je ? Le système occidental et colonial nous a créé une catégorie : «quarteron». Ainsi, mes trois sœurs, mon frère et moi sommes encore différenciés de cette société dont pourtant trois de nos grands-parents blancs et un grand-père noir sont nés français*. Le peu de mélanine qui colore ma peau suffit à exclure d’une société qui se dit si ouverte et moderne. Nous sommes cinq enfants et chacun de nous a une histoire différente avec la France et sa République, donc je ne peux imaginer le nombre d’histoires d’afro-descendants qui constellent les pays occidentaux ayant usé et abusé de l’esclavage, du colonialisme, de l’immigration économique etc. Aujourd’hui je pose sur papier l’une des révélations de mon histoire personnelle: en France comme ailleurs ma couleur allait me suivre. Mon arrivée au Québec en 2014 a bouleversé ma quête d’identité entre la France : un pays et ses habitants que je connais trop bien ; et la Guinée : un pays dont les seules choses que je sais m’ont été contées par mes parents ou bien les médias. Découvrir le Canada avec un passeport français, c’est un privilège: l’accent français inspire confiance et ouvre bien des portes. Néanmoins, nous restons des étrangers ou des « expat » comme préfèrent dire certains, trop fiers pour s’appeler immigrants. Je suis aussi resté noir pour ceux d'ici. Je découvre que même si les années passent, je reste aux yeux des gens un français avec les préjugés qui vont avec : habiter sur le Plateau, acheter un Canada Goose, être fendant, corriger le français des autres, etc. Mais à cela s’ajoutent encore les questions sur mon identité raciale : il doit être des îles car il est pas blanc, où a-t-il pris l'accent français … Peu à peu, le même inconfort que je ressentais en France m’a suivi au Québec. La volonté d’être inclus dans ma nouvelle société d’accueil a fait écho à mon désir inassouvi de me sentir accepté dans mon pays natal comme Français à part entière. Pour moi, ce fut une véritable épiphanie. Je découvrais que ma situation au Québec ressemble à celle que je vis en France, pays qui pourtant est le mien. Je vivais en France, dans un pays dans lequel je devais prouver que j’y avais ma place. Ma francité pouvait être remise en question avec une seule phrase : « D'où viens-tu ? ». J’ai donc grandi en essayant d’être le pur produit de l’assimilation à la française, coupé de toute racine hors de la France hexagonale. Vous savez être le parfait petit Français enfant de la République : parcours scolaire exemplaire, meilleur lycée, classe préparatoire aux grandes écoles, université la Sorbonne, double maîtrise, stages aux endroits où il faut, scoutisme, catholicisme etc. Au Québec, j’avais commencé de façon similaire : avoir une bonne situation, m’impliquer socialement, faire ma part au quotidien … La finalité reste la même. J’entends les mêmes questions et ma couleur est un facteur de différenciation plus que d’inclusion.


Cette course à l’intégration est vaine. J’ai découvert et conclu que cette possibilité d’exclusion était structurelle à la France et à aux sociétés occidentales.

Désormais, j’arrive à travailler sur mon sentiment d’appartenance en France comme ici. Je fais ce qui a du sens pour moi plutôt que de prouver que je suis bien intégré. Je ne veux plus me sentir imposteur auprès de ceux qui me trouvent trop noir et je travaille pour comprendre ceux qui me trouvent trop blanc. Ce qui est le plus amusant, c'est qu'ici au Québec on m’insulte de « maudit français » alors même qu’en France on l'a toujours remis en question. Je ne ferai pas l'erreur d'essayer d'être un « bon immigrant », un « bon noir », un « Keb pure laine » ... Je serai qui je dois devenir. J'ose rêver d'une société qui ferait de nos différences une force et non un facteur de division et de hiérarchisation. Même si mon identité métis m'a permis de comprendre plus de choses plus vite et d'être doté d'une capacité d'adaptation sociale, tel un «caméléon social»; j'aurais souhaité qu'en France comme au Québec je puisse jouir du privilège d'être comme les autres ou que ma différence soit perçue comme une force. Ne courrons pas vainement après une identité québécoise subjective mais essayons de rendre notre monde meilleur un jour après l'autre avec amour et persévérance.


*La Guinée Française était une colonie française jusqu’en 1958. Ainsi, toutes les personnes nées avant 1958 sont donc nées dans l’empire colonial français. Depuis le 2 octobre 1958, ce pays s’appelle République de Guinée.


Thibault Camara



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PHILIPPE KODJO AOKOU

Ceci est un récit personnel tout en comprenant la pluralité des expériences métis.

Kodjo Aokou, 06 Avril 2020


Les métis.ses, token de l’Occident, désir ultime de l’Afrique noire. Sa peau ébène et son coeur blanc mettent en évidence sa confusion constante et déchirante.

Où pouvons-nous nous positionner dans toutes ces luttes et comment pouvons-nous nous positionner si l’oppression dont ils et elles discutent ne nous concerne pas dans toutes leurs réalités ? Comment assumer faire partie d’un mouvement lorsque certaines personnes à l’intérieur même de ce mouvement ne croient pas en nos luttes et remettent en question l’essence même de notre oppression. Pour ma part, pour ce que je connais, j’écris sur ce qui nous affecte, j’écris ce qui érosionne notre existence noir. J’écris pour vous, j’écris pour moi, mais j’écris surtout pour nous. J’écris pour ceux et celles qui se questionnent encore sur leur place au Québec en 2021. D’une part en tant qu’homme queer et d’une autre part en tant que personne queer & métissée. Trop blanc pour les mien.nes, mais simultanément trop nègre pour mes cher.es ami.es blanc.hes avec lesquelles je me suis senti bien plus proche qu’avec mes camarades à la peau ébène. L’intersection de nos questionnements ne cesse de nous pousser à nous remettre en question. C’est ce que l’Occident nous a fait, c’est ce que cette vie nous impose. Être né.e noir et blanc, blanc et noir. Peut importe l’ordre dans lequel vous le dites parce qu’ultimement l’important c’est que nous soyons différent.es. Différent.es de toi, mais aussi différent.es des gens qui vous sont différent.es. Au Québec, noir.e pour les un.es, “bronzé.e” pour les autres, blanc.he pour les un.es et “mulatre” pour les autres. Assez noir pour systématiquement nous demander d’où nous venons, assez noir pour nous dire que nous sommes exotiques. Assez noir.e pour comparer notre existence à celle de nos ancêtres esclaves, mais pas assez noir.e pour nous apprendre nos langues maternelles/paternelles. Pas assez noir.e pour être considéré comme un frère ou une sœur parmi ceux et celles à qui nous aimerions tant ressembler. Et surtout pas assez noir.e pour sembler mériter notre place lorsque nous visitons les terres qui nous ont fait cadeau de notre mélanine. Notre vérité c’est que vous voyez notre existence à l’inverse de la vôtre. Que vous soyez blanc.he ou noir.e, les métis.ses, ce token de l’Occident, représente toujours quelque chose que vous n’êtes pas. D’un côté, les noir.es de service capable d’imiter l’accent québécois par humour ou par amour pour cette culture qui nous a été imposé. De l’autre côté ces noir.es pastel priviligié.es de l’Occident et du fétichisme ordinaire. Combien de métis.ses camouflent leur accent québécois sous peine de devoir admettre avoir été éduqué au Québec par un parent blanc ? Une fois à l'âge adulte, nous sommes intrus à la culture blanche québécoise, mais forcé.es à la comprendre et à la vivre. Movité a vouloir reconnaitre notre place en tant que personne de couleur, mais trahis par notre accent à fleur de lisse. Trahis par la façon dont nous interagissons tout en étant écrasé.es derrière notre privilège pâle. Cette blanchitude imposée qui nous rend québécois.e et cette noiritude qui nous semble malgré nous bien inaccessible. Certes, cette blanchitude nous a été imposée, mais il serait temps que nous commencions à penser à exister en dehors de ces barèmes qui ne nous parlent pas. Ou du moins ne nous parlent plus. Dès mon jeune âge, prendre conscience que j’étais métis était très complexe puisque cette réalité est toujours mise en parallèle à d’autres réalités soit blanches, soit noires et qui ne sont pas les miennes. Ce qui érosionne notre existence, c’est que les blancs semblent nous dire que nous sommes noir.es et les noir.es semblent nous dire, que nous ne sommes pas totalement noir. J’ai grandi dans l’inconnu face aux cultures noir.es et tout ce que je me rappelle d’elles, c’est qu’elles justifiaient les violences que j’ai vécues plaçant mes parents et surtout mon père noir, comme mon bourreau légitime. Du moins, c’est ce que je me suis fait croire ou plutôt, c’est ce que cette société raciste a voulu nous faire croire. On réalise avec les années qu’on s’est tué.es a vouloir ressembler aux blanc.hes qui nous entourent. Ils et elles ont tué.es notre identité a coup de petits commentaires et à coups petits regards. T’es beau pour un.e noir.e. T’es bien articulé.es pour un.enoir.e. T’es un.e noir.e soft. Tu sens bon pour un.e noir.e. C’est pas beau lorsque tu laisses pousser tes cheveux, j’aime mieux court, ça fait plus propre. T’a l’air d’un thug quand tu mets des bandanas. Toi t’es un.e noir.e que j’aime, il y a une très grande différence entre un.e nègre.sse et un noir.e. Toi t’es un noir, j’taime bin. Et vous savez quoi ? On finit par y croire, mais toujours en se faisant rappeler que nous ne serons jamais comme eux.elles. Puisque notre existence dans cette société raciste ne se fait que sous certaines conditions qui ultimement servent à mettre en cause notre existence noire. C’est ce qu’ils.elles nous on fait. C’est ce qu’ils.elles nous font et c’est ce qu’ils vont continuer à nous faire. Une chose est certaine, c’est que nous sommes noir.es. Certes, des noir.es pas comme les autres, nous sommes métis. Dites-le haut et fort, nous sommes métis.ses. Métis.ses, nous sommes intrus dans notre propre noiritude; c’est l’héritage avec lequel nous devons jongler et c’est bien malheureux puisque l’Occident ne nous a pas appris à jongler.


Kodjo Aokou, 20 Avril 2020



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M.MBALLA ALIAS LE BÉLIER EWONDO

Le métissage est un terme dont l’étymologie signifie "melange" venant du latin "mixticius" ou "mixtus" définit une personne dont les parents ont des origines géographiques, culturelles ou de mélanine différentes. Wikipédia Pour ma part, être métis est un apprentissage, une partie de moi que je découvre chaque jour, que j'explore et qui n'a aucune limites culturelles, sauf celles dont le mélange de culture de mes parents m'impose, sinon ce serait un métissage trop vaste. Ma définition du métissage englobe le mélange de culture et de couleur de peau, qui de l'extérieur montre la fusion, pour mon cas du noir et du blanc. Je suis le fruit si je m'adresse à ma peau, de l'amour de deux couleurs se croisant pour la première fois, je suis une révolution et en même temps une évolution. Je suis la naissance d'une union, d'une fusion entre deux astres, deux personnes, attendue car ces astres reviennent a leur orbite ou inattendus car elle donne accès à un seul individu muni d'une symphonie de complexions. Dès le plus jeune âge au passage à l’adolescence la découverte de la couleur, la culture, et l’environnement ont forgé mon métissage. Héritier de plusieurs expériences et témoin d’un inconfort qui par la suite devient mon puit de force, j’ai beaucoup toléré la discrimination, le mal aise que ma couleur traîne derrière elle. Je l’ai brisé, abattu avec beaucoup d’acharnement. En explorant, en voyageant d’avantage je ne cesse de me heurter à eux, ceux et celles qui portes toujours un regard, un soupirs “ pas assez complet, il ne fait pas parti des nôtres, il n’est pas normal, il n’est ni blanc, ni noir “. Mon expérience, mon vécu peut nourrir cette définition du terme “métis” que j’estime trop vaste, mais ne permettra jamais d’effacer les cicatrices. Mon objectif en ces quelques mots est de vous montrer ce reflet, comme si c’était le vôtre devant le miroir, mirer vous dans mes mots et vous comprendrez qu’on est tous métis à la base. De l’adolescence au passage adulte, naît le sentiment d’appartenance que nous cherchons tous lors de notre quête de soi-même. Je le juge, il est fébrile et non-sensé, je l’ai corrigé, dressé, il est à mes pieds en ce qui le concerne (mon métissage qui essaie de trouver son appartenance), il est ridicule car nous sommes tous uniques. Rien ni personne n’a le droit, ni la divine puissance de nous imposer comme coutume une appartenance quelle qu’elle soit. Du Nord au Sud, de l'Ouest a l'Est, moi le métis coloré me retrouve partout aisément chez-moi. J'ai accès à une panoplie de langues et de cultures. Parfois confondu ou pris pour un Arabe, un Latino, un Africain, un Européen ou même un Américain, je passe partout. Les repères de ma complexion sont délimités par ma culture car c'est elle qui affirme son origine. Résultat, le pouvoir du métissage qui est le mien, fait partie de l’évolution de notre siècle et elle ne cessera de nourrir la flamme des siècles à venir. Je connais et maitrise mon métissage actuel dans tous ses termes, mais je n'ai pas encore totalement découvert le métissage que m'attribuent les autres, n'est ce pas un point de départ palpitant pour les saisons de pluies et les saisons sèches à venir ?



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DUALITÉ, DYNAMIQUE FUSIONNELLE & DOUBLE HÉRITAGE DES HOMMES MÉTIS

Affiche du film White Colour Black du cinéaste Joseph a. Adesunloye


Vous avez lu dans vos esprits et ressenti dans votre Coeur – Siège de l’Âme & de la Conscience, les récits/vécus/témoignages de ces quatre personnes qui évoquent le tourment, l'affliction, l’enchantement et la fierté de leur vie en tant que métis. Sachez que leur existence est valable parce que ce sont des êtres qui portent en eux la mélanine divine qui façonne les Peuples-Nations Kamites, n’en déplaise aux partisans d’un panafricanisme, d’une afrocentricité et d’un kémitisme épuré. Leur incarnation a tout sons sens dès lors que nous sommes en mesure de comprendre les enjeux cosmiques reliés à leur existence.


Dualité – Fragmentation : Chaque fois qu’une partie des nôtres a une attitude outrancière, des propos inconvenants et un esprit d’exclusion à leur endroit, tout en leur portant une inimitié capitale, sachez que vous contribuez à la fragmentation de leurs âmes ainsi qu’au morcellement d’une partie de leur essence kamite. Leur cœur étant déjà transpercé d’épines par l'ostracisme de leur identité blanche sera alourdi et affigé dans ce qu’ils représentent en tant que métis-kamite.


Ligne de démarcation : Ils ont en eux deux pôles contraires et le plus souvent antagonistes qui cohabitent dans une même enveloppe corporelle. Croyez-vous que les métis ne sont pas suffisamment conscients de L’Antériorité Psychique de notre Allégresse Mémorielle & de nos Douloureux Souvenirs ? Ils savent pertinemment qu’une partie d’eux vient d’un peuple qui a offensé et destructuré un autre peuple dont ils portent également les gènes. Il en résulte par conséquent un conflit d’intérêt sans précédent. Toutefois, force est de constater, en tout cas de ce que nous savons de l’histoire, que les métis choisissent, et ce, sans concession leurs origines kamites. Nous devons faire preuve d’indulgence et ne pas chercher à ce qu’ils correspondent à une vision conformiste et étriquée de ce qu'ils devraient être à nos yeux parce que cela pourrait leur porter ombrage et un préjudice morale dont nous ne pouvons pas mesurer les conséquences parce que nous ne vivons pas toute la profondeur, la splendeur et la mélancolie qu’impliquent le fait d’être métis.


Dynamique Fusionnelle – Mélanine : Notre mélanine est toujours aussi active même au contact d'autres peuples-nations, leur essence kamite n’est pas diluée comme certains l’affirment, elle au contraire renforcée, décuplée et se radicalise parce qu’une autre part de leur identité métisse leur a été systématiquement et catégoriquement déniée par les Leucodermes. Vous n’êtes pas sans savoir que les Peuples-Nations Kamites sont beaucoup plus enclins à l’inclusion qu’à l’exclusion. Les témoignages des fameux explorateurs, qui étaient en réalité des espions à la solde de couronnes occidentales, racontaient avec émerveillement la façon dont ils avaient été reçus avec toute la considération que mérite un être humain/vivant. Cette mélanine divine est imprégnée dans l’ADN des êtres au métissage clairvoyant et à l’identité visuelle kamite perceptible. Elle active en eux les neurones de la conscientisation et du militantisme en lien avec ce qu’ils représentent en tant que métis-kamite.


L’autre versant : les métis nous apportent une correspondance céleste depuis la galaxie et comme toutes les incarnations qui ne sont pas conventionnelles, elles donnent à ces êtres certaines composantes spécifiques ainsi que des épreuves qu’ils doivent affronter/confronter. Qu’est-ce que le cosmos divin cherche à nous communiquer par l’existence des métis ? Il s'agit entre autres de L’équilibre de la balance [parvenir à trouver une harmonie de corps célestes différents et posséder une grande sérénité d’esprit par rapport à notre aspect lumineux comme ténébreux, deux notions diamétralement opposées qui existent à l'image de leur métissage blanc/noir], la capacité à intégrer l’adversité en soi, la surpasser et la transcender [prendre conscience et connaissance des principales entraves qui viendraient remettre en question notre identité profonde au regard de notre différence et de notre cosmos intérieur], le refus de la posture désincarnée [avoir la combativité d’esprit et la ténacité d'affirmer ce que nous sommes malgré les personnes qui veulent en découdre avec nous pour notre existence], la guérison/résilience [réussir à faire triompher la Lumière des Ténèbres, en l'occurrence lorsqu’il s’agit des métis, une grande partie de leur humanité est restaurée au niveau de leur essence kamite parce qu'ils acceptent bien souvent consciemment/inconsciemment de renoncer à une part d’eux-mêmes en raison du mépris et de l'indifférence manifesté par les leucordermes et décident donc d'embrasser expressément cette autre facette kamite dans laquelle ils se reconnaissent davantage].


Double Héritage au Masculin – Que reproche-t-on réellement aux métis, de porter en eux la génétique de ceux qui nous ont oppressé par le passé et qui sont dans l’incapacité factuelle de se reconnaître dans ce qu’ils ont engendré alors que nous en tant qu’Êtres Mélaninés en sommes capables ? L’exemple de toutes les personnalités que j’ai cité en début d’article l’illustre parfaitement bien, puisque dans la conscience collective Métis = Kamite (Noir). Ainsi donc, se prononcer contre le métissage, c'est se prononcer de facto contre l’existence de personnes qui existent déjà, qui font partie de la création, qui montrent très clairement et de façon prononcée leur appartenance aux Êtres Mélaninés.


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